Ce vendredi, il y a eu une frappe de missile lors du moment où des civils se rassemblent. Ces derniers étaient sur le point de quitter leurs localités pour aller vers l’Est de l’Ukraine à cause des menaces des russes.
La gare de Kramatorsk : une cible stratégique pour les russes
Kramatorsk est la capitale de la région du Donbass. Depuis 2014, cette région est contrôlée par les séparatistes prorusses alors que Kramatorsk est sous le contrôle des Ukrainiens.
Depuis le début de l’invasion russe au mois de février, cette région de Donbass vit dans l’angoisse. A sud et à l’est, Donbass est enserrée par les séparatistes prorusses de Donetsk et Lougansk. Et au Nord, cette région est maîtrisée par l’avancée des troupes russes.
Depuis quelques semaines, la gare de Kramatorsk, ses alentours et ses habitants sont menacés d’une opération militaire d’envergure qui les prendrait en tenaille.
Ces derniers jours, les autorités ukrainiennes n’ont pas cessé de faire appel aux habitants de cette région de quitter leurs localités à cause de cette menace des armées russes.
Le démenti russe envers ce bombardement à Kramatorsk
Moscou dément être responsable de la frappe de missile qui a eu lieu ce vendredi dernier. En effet, les hauts responsables russes ont affirmé que leurs armées ne disposent pas du type du missile qui aurait été utilisé pour cette attaque. Ainsi, ils ont dénoncé une « provocation » ukrainienne.
Pour cela, la réaction du ministre des affaires étrangères russes a réagi autrement. Il a affirmé : « Les forces armées ukrainiennes ont commis le 8 avril un nouveau crime de guerre, en frappant avec un missile tactique Tochka-U ».
Pour le Kremlin, cette invasion a été commise par les armées ukrainiennes afin de se défendre des accusations d’exactions et de crimes de guerre, comme à Boutcha.
Les restes d’un missile étaient visibles sur le parvis de la gare après la frappe. Sur ces restes des missiles, on trouve des messages écrits en russe qui signifie « pour nos enfants ». Cette expression est une référence aux enfants des séparatistes prorusses qui ont été tués lors de la première guerre de Donbass qui a commencé en 2014.
La réaction de Volodymyr Zelenski : cette méthode russe est totalement « inhumaine »
« Sans la force de nous affronter sur le champ de bataille, ils annihilent cyniquement la population civile. C’est un mal qui n’a pas de limites. Et d’il n’est pas puni, il ne s’arrêtera jamais ». a écrit le Président ukrainien sur Telegram.
Dans un message vidéo, Volodymyr Zelenski a dit : « c’est un autre crime de guerre de la Russie, pour lequel chacun parmi ceux impliqués sera tenu responsable ».
En fait, Volodymyr Zelenski demande une réponse ferme suite à cette situation inhumaine créée par les Russes.
Des corps dans des sacs et des trottoirs maculés de sang sont constatés en Kramatorsk
Chaque jour à environ 10h30, depuis le début de l’invasion russe, des centaines d’habitants de Kramatorsk se rassemblent à la gare en espérant trouver un train ou une voiture pour monter afin de quitter cette ville qui est sous la menace des offensives russes.
C’est à cette heure-là que les russes ont lancé leur missiles sur la gare de Kramatorsk. Après le bombardement, les journalistes ont constaté des corps entassés sur le sol, dans des sacs mortuaires ou sous les bâches, ainsi, on peut y trouver des trottoirs plein de sang, des valises abandonnées…
Un homme est parti pour aller chercher des cigarettes, lors de son retour il a vu le corps d’un proche qui a perdu sa vie à cause du bombardement. « Je viens juste de sortir son corps sans vie de la voiture », raconte-t-il.
Les dirigeants occidentaux condamnent
Joe Bide, le président des États-Unis a posté un tweet en disant que cette attaque sur la capitale de Donbass est une « nouvelle horrible atrocité commise par la Russie ».
Ursula Von Der Leyen, présidente de la Commission européenne, a dénoncé une « attaque méprisable » lors de son arrivée en Ukraine ce vendredi pour une visite de soutien.
Le chef d’état français a aussi dénoncé le bombardement de Kramatorsk comme « abominable ». Ainsi, Emmanuel Macron a précisé que la France est actuellement en train de « rassembler les preuves » pour accuser les « crimes de guerre des russes » en Ukraine. Il a ajouté : « Nous avons envoyé des gendarmes et des magistrats en coopération pour aider… à récolter des preuves de la culpabilité des soldats russes et l’identité de ces soldats russes ».